Où en est la construction intercommunale ? 25 mars 2006

 

 

La Communauté de Communes pourrait enfin entrer dans les faits avant la fin de l’année 2006. Les statuts de ce futur E.P.C.I. sont en cours d’adoption dans chacune des 8 communes. Callian a été la première à délibérer positivement, Montauroux également (le 24/3), L’adoption des statuts est également à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 28/3 à Fayence. À noter qu’en principe, la majorité qualifiée est désormais la règle pour l’adoption des décisions de la Communauté de Communes (c.a.d. par 2/3 des communes concernées, ou bien par plusieurs communes représentant plus des 2/3 de la population concernée). Cela pose bien entendu la question des quatre communes « périphériques » par rapport à l’important poids relatif des quatre communes du centre. Elles doivent pouvoir trouver un réel intérêt dans la Communauté de Communes à laquelle elles sont intégrées, en termes d’organisation du territoire, d’équipements et de services.

 

Les statuts en cours d’adoption sont certes un peu décevants dans la mesure où ils se contentent de reprendre les compétences du SIVOM en y ajoutant les ordures ménagères. Cette dernière compétence reste cependant toute virtuelle, son objectif principal étant d’ouvrir droit aux dotations de l’État. Nous regrettons que, dans la définition de l’intérêt communautaire, n’ait pas été mentionné, comme une ambition forte, la correction des déséquilibres importants dont souffre notre Pays de Fayence, (ex : en matière de logement). La question de la ressource en eau et de sa distribution est un autre enjeu d’avenir qui aurait pu être marqué de manière plus forte et plus ambitieuse. Enfin, les différentes compétences de la communauté de communes, qu’elles soient obligatoires ou optionnelles, sont simplement énumérées comme une suite d’actions précises et d’orientations vagues, sans lien les unes avec les autres. On aurait pu souhaiter que ce choix de compétences soit un peu plus argumenté en termes d’ambitions fortes et claires.

 

Mais tels qu’ils sont, ces statuts, lorsqu’ils seront définitivement adoptés, vont permettre enfin la création  de notre communauté de communes du Pays de Fayence. À charge de ce nouvel Établissement Public de Coopération Intercommunale de se donner progressivement plus de moyens et d’ambitions et de devenir un outil majeur du développement durable et du bien vivre ensemble. Cela implique un véritable projet de territoire à la définition duquel la population du canton doit être associée. Aucun projet de territoire ne pourra pleinement réussir si la population concernée n’y adhère pas ou s’y sent étrangère.

 

En parallèle, la définition du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) a également marqué quelques progrès. Le SCoT devrait en principe être la traduction, dans l’organisation spatiale et l’occupation des sols, d’un projet de territoire… qui aujourd’hui n’existe pas. Nous regrettons que le périmètre de ce SCoT soit limité à celui de la Communauté de Communes, écartant par là des possibilités d'action à la périphérie. Le SIVOM, maître d’ouvrage de l’élaboration de ce document d’urbanisme a confié au CAUE du Var (Conseil en Aménagement, Urbanisme et Environnement) une mission d’assistance technique. Le CAUE prendra lui-même en charge la définition du diagnostic territorial et du rapport de présentation. Les modalités de concertation de la population devraient être prochainement précisées. Espérons qu’elles ne se limiteront pas à une procédure formelle d’enquête publique sans aucune incidence sur un projet déjà arrêté. La concertation reste pourtant le meilleur moyen d’obtenir l’adhésion et la participation des forces vives d'un territoire à la réussite d'un projet.

 

 

Fayence, le 25 mars 2006